Nom, prénom, surnom : Dubus Quentin, alias Pigey (deuxième prénom : Clovis)
Clan choisi : Milice Lycéenne
Race : Humain
Age : 16 ans
Poids et taille : 69kg, 1m80
Histoire de votre perso :
Cela faisait maintenant plusieurs heures qu’ils marchaient côte à côte dans les rues de Paris. Après avoir longuement discuté de sujets divers et variés, allant de la mort jusqu’aux blagues stupides que l’on pouvait se faire entre amis, Quentin et sa correspondante française Florence se dirigeaient à présent vers un petit banc sur la place Montmartre, seul endroit inchangé de la capitale française.
-Et hop, là je lui dit que ça se fait pas.
La fille sourit. Le jeune états-unien aurait bien été incapable de dire si c’était pour lui faire plaisir, ou bien alors si ce sourire était totalement sincère.
C’était la première fois qu’il se retrouvait seul aussi longtemps avec l’étrangère. Il faut avouer qu’au début, il avait une peur bleue de passer une journée entière avec elle… Non pas parce que il avait peur d’assurer une conversation avec elle, bien au contraire, mais parce qu’il ne savait pas où allait le mener cette relation. Il ne l’a connaissait depuis à peine plus de neuf mois, et il se trouvait capable d’aller passer deux semaines à Paris, avec elle et deux amis dans un appartement loué pour l’occasion.
Quentin avait peur. Une boule s’était même formée dans son estomac, à l’endroit qu’il connaissait si bien…
Il faisait froid. Nous étions aux vacances de Noël, et la place des artistes de Paris semblait vide. Blanche de part la neige qui la recouvrait en fine couche, elle paraissait figée aussi. Ils s’assirent.
-Depuis tout à l’heure on ne parle que de moi, ou de sujets ne te concernant pas vraiment… J’aimerais bien que tu me parles un peu de toi. La petite blonde aux yeux bridés, en disant cela, c’était réchauffé les mains en les frottant l’une à l’autre.
-Vraiment ? Hum… bah, euh, oui si tu veux. Le pauvre cherchait ses mots, il ne s’attendait pas à telle demande, et elle, continuait à le fixer, attendant patiemment le récit. Par où commencer ?... Bon, euh. Il prit une inspiration et se lança. Je suis né.
Florence se reteint de rire, elle affichait un magnifique rictus coincé, ce qui fit promptement réagir Quentin :
-Quoi ? Il apparaissait complètement désappointé.
-Non non, rien… continues !
-Mouais, mouais, c’est tout qu’est-ce qu’on dit tout ça hein… Bon, je reprends. Alors, donc, oui, hop, c’est bien espièglerie interne, voilà, nous y sommes : je suis née. Cette fois-ci là, la française se reteint bien de rire, à la place elle lui fit juste un superbe sourire. Inutile de dire que Quentin le savoura pleinement… C’était le 7 Mai 2067, à Chicago. Ma maman m’a toujours dit qu’il avait fait chaud ce jour là, et que j’avais été chiant à sortir. Tous deux esquissèrent un sourire. L’états-unien ne la regardait pas en faisant son récit, il avait toujours eu du mal à soutenir le regard des autres. J’ai très peu de souvenir de mon enfance, et puis même, ils ne sont pas très intéressants. C’était bien comme époque, j’ai pas vraiment de trucs négatifs à ce moment de ma vie, à part le divorce de mes parents. Mais tu sais, on dit que l’âge de raison, c’est vers 6-7 ans, bah, mes parents se sont séparés à ce moment. Ce qui fait que j’m’en souviens pas vraiment, et c’est tant mieux. Pour moi, mes deux parents ont toujours été séparés, je les vois pas ensemble.
Ca y était, il avait toute son attention, elle était à moitié tournée vers lui, les mains jointes, attentive. De temps à autre elle plissait les yeux, n’étant pas sur de comprendre, mais au final, à chaque fois, les phrases terminées l’aidaient à comprendre l’ensemble de ce que disait l’anglophone.
Lui aussi était lancé maintenant. Quasiment rien ne pouvait l’arrêter : si ce n’est la voix de Florence, une fin du monde imminente, un appel de sa mère, une envie soudaine de nouilles chinoises… Bref, presque rien.
-Bref, au niveau de ma famille c’était comme ça. Mon père a rencontré une autre femme et il s’est remarié avec. Aussi il était le second mari de ma mère, et son premier mari à ma mère, elle avait eut deux enfants avec lui : mes deux demi-frères, Benjamin et Gregory. J’ai une sœur aussi, Clothilde, qui vient de mon père hein. En gros, ça c’est le gros de ma famille. Il se posa quelques secondes, cherchant sur quoi repartir. Le sujet était vaste. J’ai longtemps eu un seul véritable ami : Kévin. Je le connais depuis 16 ans. J’ai passé quasiment toute mon enfance avec lui, et dès le début, je vais dire que nous étions marginaux, à côté des autres. Et ça pour plusieurs raisons : on ne supportait pas les mouvements de masse, on ne suivait pas les modes ni quoi que ce soit. En plus, lui et moi faisions parti des gens mutés, comme je te l’avais déjà dit. Dans ma famille on n’a recensé aucun cas, du moins dans ceux qui sont vivant aujourd’hui, je suis le seul, c’était pareil pour lui. Ca nous a pas mal rapproché. J’avoue que durant toute mon enfance j’étais assez « inconscient »… enfin je veux dire que j’avais pas trop conscience du monde qui m’entourait. Kévin, lui, avait compris bien plus vite. Mais je pense que je peux dire que j’allais plus vers les gens que lui ne le faisait. Ca m’a apporté certains trucs qu’il n’a jamais vécus.
-Par exemple ?
-Un flirt, rien que ça.
Elle acquiesça, les lèvres pincées, laissant son correspondant reprendre. Il était étrangement sérieux par ailleurs…
-En fait nous étions tout deux au même niveau de « prise de conscience », mais dans des domaines différents. Après on est rentré à ce que ici on appelle le collège je crois, c’est ça ?
-Vers 11-12 ans, oui c’est ça, c’est le collège.
-Oki. Bah, dans cette période on a rencontré d’autre gens qui sont pour moi, mes amis. Dès la première année on a rencontré ceux à qui on continuerait de parler longtemps. Je pense que quand j’avais 14-15 ans, c’était mes meilleures années au niveau des cours. C’était vraiment bien. J’ai continué à avoir deux trois flirts, mais sans plus d’importance. J’étais encore à ce moment bien inconscient, juste entrain de profiter de la vie… Kévin, lui, part des expériences personnelles, avait bien compris la perfidie de la race humaine. Je pense pas que j’y ai été confronté alors. Tout ça, pour moi, c’est la plus belle période de ma vie. Tout a basculé lors de l’été avant de rentrer dans mon école suivante, le lycée. Il laissa un silence avant de reprendre, le regard vide de toute expression.
**Décidément, ça ne lui allait vraiment pas d’être sérieux…** Se disait Florence intérieurement.
-Ma mère m’annonçait qu’on allait déménager pour la côte Ouest. Je te dis pas le choc que j’ai eu… J’ai eu du mal à avaler, mais finalement, c’est passé, j’me suis fait à l’idée. Elle m’avait dit ça en juin, juste avant les vacances. Du coup j’me suis débrouillé pour voir le maximum d’amis pendant les vacances. Je devais aussi partir avec ma mère, pour le Mexique. Ca s’est fait. Mais nos vacances se sont écourtées.
Il resta silencieux un moment, une fois de plus, le regard vide.
-Pourquoi ?
La gorge serrée il tenta de reprendre.
-Pourquoi ? Hum… voilà. On est arrivé sur le lieu de vacances. Deux jours se sont écoulés, on avait le champ libre et aucune obligation. La seconde nuit j’ai reçu un coup de téléphone, mais j’ai pas décroché. Ca m’avait saoulé sur le coup, et quand on s’est réveillé, j’ai regardé qui m’avait appelé. C’était mon premier frère, le plus jeune, Gregory. Ma mère avait un message de lui aussi, il lui demandait de la rappeler au plus vite. Elle s’est exécutée. Quentin renifla profondément, et Florence ne savait pas trop pourquoi. Je la vois encore nous l’annoncer… fondant en larme. C’est pas le fait en lui-même qui m’a fait pleurer, mais c’est de voir ma mère comme ça. Je l’avais toujours prise en exemple et là… plus rien, plus personne à qui se raccrocher. « Benjamin est mort ».
-Oh… je suis désolée… Sans plus de cérémonie, la française passa un bras autour de l’épaule de Quentin. Il la repoussa un peu, mais elle maintint son emprise. Il n’insista pas plus
-C’est rien, c’est du passé. On y peut rien…
-Certes…
Un long silence passa, seulement ponctué de quelques bourrasques de vent glacial.
-Hum, désolé…
-C’est rien, fie-t-elle avec un sourire bienveillant.
Son bras était maintenant définitivement accroché au garçon.
-Euh, oui donc voilà… j’ai du assisté au premier enterrement de ma vie. Inutile de trop s’attarder là-dessus. J’ai tout de même fini mes vacances en revoyant mes amis, essayant de ne pas trop me préoccuper des récents évènements. À la fin ça allait mieux, mais je devais partir de Chicago… J’ai fait mes au revoir à tout le monde et je suis partit pour San Fransisco. J’y ai passé une année complète. C’était pas la joie, hormis une personne dans ma classe, je n’ai rencontré personne d’aussi intéressant qu’à Chicago. Pendant les trois premiers mois de l’année scolaire, j’ai cru que je tiendrais pas. Mais finalement, j’y suis arrivé, en étant hypocrite. J’avais jamais fait ça. Ca m’a aidé. Et puis j’ai rencontré cette fille, enfin elle m’a rencontré plutôt. Il eut un vague sourire, songeur, intriguant pour la jeune fille. Je suis tombé amoureux d’elle. Céline, elle s’appelait comme ça. Pendant quatre mois, j’ai vécu un bonheur quasi-parfait, et finalement, elle s’est lassée de moi… J’ai mis très longtemps avant de comprendre que c’était fini. Ca m’a fait énormément souffrir. On arrivait à la fin de l’année scolaire, et je n’avais que trop peu vu mes amis de Chicago. Ma mère m’a annoncé un nouveau déménagement, vers Santa Monica. J’avais aucun regret à partir de San Fransisco… J’y avait pas d’attache si ce n’est cette ex-petite amie. Ils ne m’aimaient pas, j’étais sûrement trop différent. Y’a ma particularité qui joue sur ça aussi.
-Oui, ta « maladie »… Et, euh… t’as passé ton été où ?
-À Chicago. Mais de toute façon tu le sais bien !
-Ah, bah oui… vu que c’est là qu’on s’est rencontré. Une fois de plus un sourire angélique vint éclairer le visage de la française.
-Bon bah la suite tu la connais, hein.
-Oui, c’est là que t’as pris conscience de la nature véritable de l’espèce humaine, et que tu t’es fait une raison… Un nouveau silence passa entre les deux être humains. Et là, tu es entrain de déménager ?
-Oui. Je viens de passer trois mois encore à San Fransisco. Sans plus… J’ai juste confirmé mon mode de pensé : profiter de la vie en égoïste ou presque. En ce moment même ma mère et ma sœur doivent être entrain d’aménager l’appart’. Quand je repartirais d’ici, ça sera directement pour Santa Monica… Ca va encore être chiant pour reprendre le tir à l’arc et le théâtre, m’enfin…
Entre chacune de ses phrases il laissait un petit blanc, afin de mieux les ponctuer et de leur donner plus d’intensité.
Florence soupira.
-J’espère dans tout les cas que tu passeras une meilleur année.
-Je l’espère aussi.
Il lui sourit, la regardant enfin.
Description :
En tant qu’humain, il est brun, les cheveux mi-long. Son visage est assez long, mais pas pour autant fin. Il n’est pas désagréable à regarder mais n’est pas non plus une divinité, loin de là… Deux yeux bruns ornent ce visage. Ils paraissent presque noirs lorsqu’il y a trop peu de lumière. Quentin est fin aussi dans son ensemble, il n’est pas vraiment musclé, mais tient tout de même debout. Il a pour habitude de porter des jeans large avec des chemises ouverte sur un t-shirt vierge. Une longue veste noire lui arrivant au dessus du genou lui sert de manteau. En tout cas, il ne fait rien pour se faire remarquer. Une paire de bonnes vieilles Converse elles aussi noires font ses chaussures. Et à part ses cheveux, il fait un mec tout à fait banal… vu de l’extérieur.
En tant que chien, il a le poil blanc-gris, assez long. Il fait à peu près la taille d’un labrador adulte, et assez de force. Pour sur qu’il parait plus endurant et fort sous sa forme canidé. Autrement, à part les deux yeux verts qu’il possède, aucun signe particulier ne le distingue des autres chien.
Caractère :
Quentin est pour la plupart un être très lunatique. En effet, sur un coup de tête il peut apparaître chiant tout comme il peut paraître une personnalité tout à fait surprenante, espiègle et déconnant sur des trucs vraiment inutiles. Tout dépend de qui vous êtes vous. Il s’adaptera en fonction. En outre, il possède une façon de penser qu’il a acquis par lui-même assez particulière. En fait, il voit la vie comme une chance dont il faut savoir tirer le bon. La mort n’est pas une fatalité mais une continuité selon lui, aussi il ne s’inquiète pas trop de son avenir à ce niveau. C’est juste qu’il a envie de faire certaine chose avant de crever, simplement. Avec les filles, car c’est de son âge hein, c’est généralement un boulet, c’est pourquoi d’ailleurs, il possède plus d’amies que d’amis. Aussi, il préfère éviter de parler de sa zoanthropie… Pour résumer : il est sociable avec qui il veut, est loyal, fidèle et est attentif en cours.
Niveau : 3.
Expérience : 0/45
FOR : 10
RES : 11
AGI : 14
VIT : 12
INT : 11
POU : 7
Atouts :
-Vision nocturne
-Zoanthropie (cynanthrope [chien]) : se déclenche lorsqu’un orage, ou autre intempérie du genre se manifeste.
Compétences :
-Discrétion
-Orientation
-Utilisation arme blanche
-Utilisation d’arme de jet
Equipement :
-Arc à poulies
-10 fèches intermédiaires
-10£